Dracula Technologies : des modules photovoltaïques pour remplacer les piles

Finaliste des Trophées INPI dans la catégorie « innovation responsable », Dracula Technologie développe des modules photovoltaïques organiques respectueux de l’environnement. La technologie de l’entreprise valentinoise permet d’alimenter les appareils connectés à faible consommation, pour limiter l’utilisation de piles. Fins, flexibles, customisable et pouvant générer de l’énergie même dans des lieux sombres, leurs modules trouvent des applications dans de nombreux secteurs. Rencontre avec Brice Cruchon, PDG et fondateur.
Dracula Technologies
  • Pour les personnes qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous nous expliquer l’activité de votre entreprise ? Qui êtes-vous, que faites-vous ?

 

Brice Cruchon : Dans un monde où l'on comptera plus de 75 milliards d'objets connectés d'ici 2025, notre objectif est simple : alimenter les appareils connectés à faible consommation, pour limiter l’utilisation des piles, extrêmement nocives pour l’environnement.  
Depuis 2012, nous proposons une solution alternative et durable et développons des modules photovoltaïques organiques. Grâce à la méthode d’impression jet d’encre, nous avons créé LAYER, un module photovoltaïque organique personnalisable pouvant alimenter des objets connectés à ultra basse consommation d’énergie nécessitant des micropuissances. 
Pour générer de l’énergie, nos cellules photovoltaïques ne nécessitent aucune contrainte d'orientation par rapport à la source lumineuse et fonctionnent en intérieur comme en extérieur. Elles génèrent de l’énergie même dans des milieux à très faible luminosité (moins de 1 lux). 
Flexibles et fins, nos modules sont facilement adaptables à tout support. 
Notre technologie peut ainsi être intégrée dans diverses applications : IoT, capteurs, trackers, télécommandes... et différents secteurs : santé, bâtiments et maisons connectés, cartes intelligentes, industrie ou encore traçabilité.

Aujourd’hui, une grande partie de nos clients se situent à l’étranger et nous avons récemment levé 5,5 millions d’euros afin de continuer à améliorer notre technologie et la distribuer à l’échelle internationale 

 

  • Quelle est votre dernière innovation ? Ou l’innovation dont vous êtes le plus fier ?

 

B.C. : Sur la base des performances intrinsèques de nos modules photovoltaïques, nous réalisons régulièrement des innovations en termes de produit. Chaque jour, nos équipes assurent des travaux pour rendre nos modules encore plus respectueux de l’environnement.
A titre d’exemple, nous avons récemment développé des modules capables d’alimenter différents capteurs fonctionnant grâce à des protocoles de communication tel que le LORAWan, un protocole communication très peu consommateur en énergie.

 

  • Quel est votre projet phare du moment ? 

 

B.C. : Après la phase de recherche et développement, ainsi que l’installation d’une ligne pilote, nous sommes à présent dans la phase dite d’« up-scalling », afin de passer à l’industrialisation et pouvoir honorer nos contrats commerciaux. 
En parallèle nous souhaitons aujourd’hui mettre un coup de projecteur sur notre technologie LAYER®. Pour cela, nous avons prévu de participer au prochain salon Electronica, ainsi qu’au CES 2023, évènement incontournable de l’innovation mondiale. Au cours de ces événements majeurs, nous serons notamment heureux de présenter nos innovations sous forme de démonstrateurs.  

 

  • Quelle est votre stratégie d’innovation et de propriété industrielle ? 

 

B.C. : Dracula Technologies est une start-up deeptech qui capitalise sur de nombreux savoir-faire. Notre stratégie d’innovation repose sur la création de valeur à travers la propriété intellectuelle (PI) : la PI nous permet de renforcer les barrières à l’entrée et notre position dans la chaine de valeur. Nous avons déjà déposé 7 brevets pour protéger notre technologie et 4 sont en cours de dépôt.
Cette stratégie active de PI nous a permis d’avoir une approche collaborative dans le déploiement de notre R&D. Par ailleurs elle permet de rassurer nos partenaires lors du passage à l’échelle industrielle et à l’accès au marché.

 

  • Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ? 

 

B.C. : Etre nominés aux Trophées INPI nous conforte dans notre stratégie de propriété industrielle (PI). Mettre en place des barrières pour exploiter notre avantage concurrentiel est primordial pour renforcer notre position dans la chaine de valeur, pouvoir négocier nos contrats commerciaux et anticiper l’évolution de notre business model. 
Cette nomination renforce également la notoriété et la crédibilité de notre offre pour aller vers un monde plus respectueux de l’environnement.

 

  • Vous avez bénéficié de plusieurs prestations proposées par l’INPI. Pouvez-vous nous en dire plus ? Et que vous ont-elles apporté ?  

 

B.C. : C’est dans le cadre de notre incubation chez Inno Energy et de notre action Deep Tech In The Alpes notamment, que nous avons été accompagnés par l’INPI. Ces moments privilégiés avec un chargé d’affaires de l’Institut nous ont aidé à formaliser notre stratégie PI au sein de l’entreprise et à définir une approche systémique de la valorisation de notre PI et de nos savoir-faire. Ces accompagnements aux différents stades de maturité de l’entreprise nous ont également permis d’affiner nos négociations de contrats de collaboration. Lors d’un récente opération en capital avec un audit sur cette partie, les investisseurs ont jugé de très bon niveau la protection de nos technologies. 

Chiffres clés * :
  • Date de création : 28 décembre 2011
  • Effectif : 28 collaborateurs
  • Chiffre d’affaires : 1M €
  • CA à l’export : 300K €
  • Budget R&D : 800K €
  • Budget propriété industrielle : 150K €


Portefeuille de titres de propriété industrielle : 

  • Brevets : 7
  • Marques : 2

 

* déclaratif entreprise