Dreem : un bandeau pour mieux dormir

Une personne sur trois rencontre des problèmes de sommeil. Dreem, PME parisienne, tente d’apporter une solution grâce à un bandeau qui collecte vos données de sommeil et stimule vos phases de sommeil profond. Rencontre avec le directeur technique et scientifique de Dreem, Quentin Soulet de Brugière.

> Quelle est l’activité de votre entreprise en quelques mots ?
Quentin Soulet de Brugière
 : Avec Hugo Mercier, nous nous sommes rencontrés pendant nos études. Nous étions fascinés par les neurosciences. Nous avons alors rencontré plusieurs équipes de recherche, dont une qui travaillait sur le sommeil : c’est un sujet passionnant mais qui a encore généré assez peu d’innovations technologiques. En 2014, nous créons Dreem et en 2016 nous avons sorti notre premier produit : un bandeau qui analyse le sommeil en temps réel et va stimuler les phases de sommeil profond. En 2017, un nouveau produit a vu le jour, qui permet en plus de retrouver un sommeil de qualité en évaluant les besoins puis en restructurant le sommeil à l’aide de programmes de coaching personnalisés et de fonctionnalités de biofeedback pour aider à l’endormissement. Nous sommes continuellement à la recherche de solutions de plus en plus efficaces pour aider un maximum de personnes souffrant de problèmes de sommeil.

> Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ?
Q.S.
: C’est une belle reconnaissance de notre travail technologique et de nos innovations. Cela est d’autant plus important que nous souhaitons aujourd’hui communiquer davantage sur nos résultats scientifiques et techniques auprès du grand public. Et puis le domaine du sommeil devenant concurrentiel, cela nous permet de nous démarquer.

> Vous êtes nominé dans la catégorie Brevet, en quoi votre stratégie de propriété intellectuelle est-elle un levier de croissance ?
Q.S.
: La PI fait partie de notre stratégie depuis le début. Nous avons déposé le nom tout de suite, ce qui était d’autant plus important que beaucoup d’acteurs, des start-up comme des multinationales, se positionnent sur ce secteur. Et nous avons bien sûr protégé nos innovations par des brevets – une vingtaine, qui portent aussi bien sur les électrodes, les structures mécaniques que les algorithmes – et le design. Notre stratégie de PI nous crédibilise auprès de nos partenaires, permet d’augmenter la valeur de l’entreprise. Et à l’avenir, en cas de réelles menaces, nous pouvons faire valoir nos droits.

> Avez-vous un conseil à donner à des entrepreneurs ?
Q.S.
: Pour ceux qui veulent se lancer dans la technologie, il faut aller à la rencontre des chercheurs. Il y a plein de sujets dans les laboratoires qui ne demandent qu’à être rendus accessibles au plus grand nombre. En France, on excelle en recherche, on a de très bons ingénieurs, il reste juste à créer des passerelles entre les deux. Pour ceux qui ont déjà une idée, il faut s’entourer le plus tôt possible, dans tous les domaines et surtout en PI. Il est essentiel de demander conseil, d’autant que les personnes ayant une expérience similaire sont souvent très contentes de la partager. Enfin, ne pas se décourager si on découvre un brevet proche de ce que l’on souhaite faire. Il faut bien comprendre la portée du brevet avant de tirer des conclusions trop hâtives.