Les inventrices un peu plus nombreuses en France

Selon une récente étude de l’Office européen des brevets, la part des demandes de brevets européens d’origine française inventés par des femmes atteint 16,6 % pour la période 2010-2019, soit une augmentation de 2,6 points par rapport à la précédente décennie. Une proportion qui reste minime par rapport à celle des hommes, néanmoins supérieure à la moyenne européenne.
La place des inventrices en Europe et en France

Où sont les femmes… inventrices ? Encore trop peu représentées en Europe (13,2 %), leurs demandes de brevets sont en légère hausse, selon la toute première étude de l’Office européen des brevets (OEB) consacrée au sujet1, parue le 8 novembre. En effet, 16,6 % des demandes de brevets européens d’origine française ont été inventés par des femmes entre 2010 et 2019, contre 14 % sur la précédente décennie.

Cette proportion d’inventrices demeure faible par rapport à celle de leurs homologues masculins. Néanmoins, à la 13e place de ce classement, l’Hexagone se situe devant les deux autres grandes puissances économiques de l’UE que sont le Royaume-Uni (12,4 %) et l’Allemagne (10 %). Par ailleurs, la France s’est toujours maintenue au-dessus de la moyenne européenne avec un taux de femmes inventrices (TFI) allant de 4 % à 16,6 % entre 1980 et 2019 (contre 2 % à 13,2 % pour l’Europe). La dernière période de l’étude, 2010-2019, marque ainsi un record pour la France avec un taux d’inventrices le plus élevé de ces 50 dernières années. Un chiffre que l’on espère bien sûr à la hausse dans les prochaines années.

 

La chimie, les instruments et l’électrotechnique en tête

 

À noter également que dans tous les secteurs technologiques, le taux d’inventrices françaises est à chaque fois supérieur à la moyenne européenne, particulièrement dans le domaine de la chimie (28,9 % de femmes inventrices dans ce domaine en France vs. 22,4 % en moyenne en Europe). Dans une moindre mesure c’est aussi le cas dans les secteurs « instruments » (14,1 % vs. 10,1 %) et « électrotechnique » (10,2 % vs. 7,3 %).

 

Concernant la provenance des demandes de brevets inventés par des femmes, l’étude souligne l’importance des universités et organismes de recherches publics (ORP) : 19,6 % pour la France vs. 19,4 % en moyenne pour l’Europe. Viennent ensuite les entreprises privées (13 % vs. 10 %).

À l’instar de Claude Grison, lauréate française du Prix de l’inventeur européen 2022, espérons que les résultats de cette étude encouragent toutes les femmes inventrices : « Laissons-nous inspirer par l’humilité et la détermination de Marie Curie : ‘La vie n’est facile pour aucun de nous. Mais il faut avoir de la persévérance, et surtout de la confiance en soi. Il faut croire que l’on est doué pour quelque chose, et que, cette chose, il faut l’atteindre coûte que coûte. ».

1Cette étude porte sur la représentation des femmes dans les activités liées aux brevets à l’OEB dans les 38 États membres de la Convention sur le brevet européen (CBE) selon différents critères : pays, périodes, domaines technologiques et profils de demandeur de brevet.