Le micro-ordinateur, l'icône du bureau (1973)

Produit a seulement 500 exemplaires, le micro-ordinateur mis au point par François Gernelle en 1973 ne rencontre pas tout de suite son public. Il sera une source d'inspiration pour Apple et IBM qui contribueront à son succès en entreprise dès les années 80.
Le micro-ordinateur, l'icône du bureau

Les premiers ordinateurs programmables – des mastodontes occupant des dizaines de mètres carrés – ont vu le jour dès la Seconde Guerre mondiale. Les balbutiements de l’informatique sont liés à l’invention du transistor en 1947. Son essor sera accéléré par celle du circuit intégré en 1958. Mais c’est l’avènement du micro-processeur en 1971 qui donne véritablement naissance à la micro-informatique, c’est-à-dire à des ordinateurs de petite taille, financièrement et techniquement accessibles au plus grand nombre.

La révolution sociologique qui s’ensuivra n’est toutefois pas immédiate. Le Micral, micro-ordinateur pionnier mis au point par le Français François Gernelle en 1973, rencontre un ratage commercial. Développé pour le compte de l’Inra afin de mesurer l’évapotranspiration des sols, ce calculateur ne dispose ni d’afficheur ni de clavier : on se sert d’interrupteurs pour saisir les données, et des diodes affichent les résultats. Qualifié de  « microcomputer » par la revue américaine Byte, il est produit à 500 exemplaires dès 1974 et suscite un vif intérêt outre-Atlantique. Mais le fabricant R2E et l’acheteur américain potentiel, Honeywell, ne parviennent pas à s’entendre, vouant le Micral à l’échec.

Pour que l’ordinateur personnel prenne son envol, il faut attendre l’Altair 8800 en 1975 – premier ordinateur vendu, en kit, aux particuliers –, le légendaire Apple II en 1977, le Commodore 64 – le plus vendu de tous les temps – et, finalement, le PC/AT d’IBM, qui ouvre en 1982 une ère de domination de l’architecture PC. Entre-temps, deux inventions françaises connexes auront fait date : la carte à puce, par Roland Moreno en 1974, et le Minitel, par Bernard Marti en 1977, auquel la France devra sa conversion tardive à l’Internet.

Brevet n° 2216883, déposé le 1er février 1973

Brevet n° 2 266 222, déposé le 25 mars 1974

Brevet n° 2 699 031, déposé le 25 novembre 1992