Contexte général

Entre 2000 et 2022, le nombre de brevets d’invention dans le domaine de l’alimentation et désignant plusieurs pays a augmenté de 116%, soit une progression supérieure de 15 points à celle observée pour l’ensemble de secteurs. Cette dynamique témoigne de l’intérêt croissant des acteurs pour ce secteur. La transition vers des systèmes alimentaires plus résilients et respectueux de l’environnement a favorisé l’émergence de solutions alimentaires alternatives, notamment dans le champ de la « food science ». Cela se traduit par la diversification des sources de protéines (protéines végétales, insectes, algues ou encore de l’agriculture cellulaire) ainsi que le développement et l’optimisation des procédés de fermentation, qui font l’objet d’une analyse dans cette étude. Depuis 2013, les familles de brevets internationales portant sur ces domaines affichent des taux de croissance annuels moyen compris entre 6% et 20%. 

Principaux résultats

Au cours des onze dernières années, le domaine des protéines végétales a enregistré plus de 31 000 familles de brevets, chacune correspondant à une invention, toutes juridictions confondues. Parmi elles, 11 % sont étendues hors de leur pays d’origine et plus de 1800 familles bénéficient d’une protection couvrant le territoire français ou celui de l’Office européen des brevets.

Sur la même période, le secteur des algues recense plus de 17 700 familles, toutes juridictions confondues, avec un taux d’extension à l’international de 7 %. Près de 700 inventions visent une protection sur le territoire français ou celui de l’Office européen des brevets.

Pour le domaine de la fermentation, on compte plus de 13 700 familles de brevets à l’échelle mondiale, dont 14 % sont exportées hors de leur juridiction d’origine.

Parmi elles, 1 016 familles sont protégées sur le territoire français ou celui de l’Office européen des brevets.

De fortes disparités sont observées selon la juridiction d’origine du premier dépôt : seuls 1 % des brevets chinois sont étendus à l’international, contre 75 à 81 % pour les familles européennes (notamment grâce aux déposants français et britanniques) et 80 % pour les familles d’origine américaine. Ces dernières sont d’ailleurs les plus présentes en France et en Europe, près d’une famille sur deux y bénéficiant d’une extension. À l’inverse, les déposants asiatiques, notamment chinois et coréens, ciblent peu ces marchés (0,1 % à 3,0 % d’extensions), à l’exception du Japon, où près d’une demande sur dix pour les protéines végétales et plus d’une sur cinq pour la fermentation visent le territoire français ou celui de l’Office européen des brevets.

De façon transverse aux 3 sous-domaines (protéines végétales, algues et fermentation) les principaux titulaires de brevets sont des groupes industriels issus de l’agroalimentaire, des biotechnologies ou de la chimie industrielle. On retrouve également des organismes de recherche et des start-up au sein de cet écosystème.

Les titulaires français représentent en moyenne 7% des acteurs.

Enfin, le nombre de publications scientifiques dans l’ensemble des domaines de cette étude a connu une croissance significative sur la même période. La recherche française se distingue par une forte dynamique collaborative, particulièrement orientée vers l’international.

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Foodscience2025_1.pdf 5.27 Mo

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