L’INPI contribue à l’exposition "Faux et faussaires", organisée par les Archives nationales du 15 octobre 2025 au 2 février 2026, en prêtant l’original d’un brevet d’invention daté du 9 avril 1866.
Mettre en avant fausses monnaies, faux d’œuvres d’art, fake news ou contrefaçons ? Un comble pour les Archives nationales, dont la mission est centrée sur la collecte, le classement, la conservation, la restauration, la communication et la valorisation des archives publiques des services centraux de l'État !
C’est en partant du constat que « Parler du faux stimule l’esprit critique » que la vénérable institution (créée le 12 septembre 1790) a décidé d’organiser l’exposition Faux et faussaires – Du Moyen Âge à nos jours, autour d’une quinzaine d’histoires où s’entremêlent les points de vue de trois figures clés : le faussaire, l’expert et le dupé.
Il n’en fallait pas moins pour que l’INPI participe à l’opération par le prêt d’un brevet original déposé le 9 avril 1866 par Paul Balin (1832-1898) pour une application du balancier à estamper à froid dans la fabrication des papiers peints.
Célèbre fabriquant de papiers peints et inventeur d’un procédé permettant d’imiter (!) en relief l’aspect du tissu, du cuir ou de la faïence, Balin multiplie les dépôts de brevets pour protéger ses savoir-faire (une quinzaine en l’espace de 17 ans) et n’hésite pas à intenter de multiples procès en contrefaçon dans les années 1870 pour faire valoir ses droits.
Son invention lui vaut des récompenses tant en 1867, à l’exposition universelle de Paris, qu’en 1873, à celle de Vienne, car – et c’est là la morale de ce brevet – copies, répliques et imitations ne sont pas condamnables et peuvent même être louables, à condition qu’elles ne prétendent pas être authentiques : c’est bel et bien l’intention de tromper qui fait le faux et la contrefaçon.
Cette participation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon que l’Institut mène avec ses partenaires et des actions de sensibilisation qui sont régulièrement organisées à cette fin auprès du grand public.
En parallèle, on rappellera notamment la publication récente par l’INPI, en partenariat avec l’Unifab et la Direction générale des Douanes et Droits indirects, d’une vidéo pédagogique qui plonge au cœur du Musée de la contrefaçon. Cette vidéo, qui met en lumière les enjeux majeurs de la lutte contre les produits contrefaisants à travers les témoignages d’acteurs engagés, est justement diffusée dans le cadre de l’exposition Faux et faussaires – Du Moyen Âge à nos jours.
Fondé par l’Union des fabricants (UNIFAB), le Musée de la contrefaçon retrace l’histoire de la lutte contre la contrefaçon, valorise le savoir-faire des créateurs et sensibilise à l’importance de la propriété intellectuelle : le lieu idéal pour poursuivre les découvertes faites aux Archives nationales !
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À propos du site des archives de l’INPI
Les archives historiques de l’INPI sont accessibles via la plateforme DATA INPI, onglet « archives historiques ».
Destiné à la fois au grand public, aux chercheurs et aux professionnels, ce site Internet donne un accès simple et rapide à deux fonds dont l’un est constitué de 410 000 brevets d’invention délivrés entre 1791 à 1901 et l’autre de 460 000 marques de fabrique et de commerce déposées entre1857 à 1920.
En vertu d’une convention signée en 2008 avec le ministère de la Culture, l’Institut a le rare privilège de gérer directement les archives historiques qu’il conserve. Fruits de la créativité d’inventeurs, d’ingénieurs mais aussi d’artistes, elles sont l’une des sources incontournables de l’histoire des techniques mais aussi économique, sociale et culturelle de la France depuis le XIXe siècle.