L’INPI vous invite à venir explorer l’art funéraire et plus particulièrement l’innovation au service de la conservation des corps des défunts – la momification – au Musée de l’Homme, à Paris, jusqu’au 25 mai 2026. Vous pourrez y découvrir l’un des trésors de l’INPI : un brevet d’invention du chimiste Jean-Nicolas GANNAL.
Intrigantes, fascinantes, terrifiantes momies ! Véritables capsules temporelles, elles renferment des informations précieuses sur les sociétés anciennes : leur alimentation, leurs maladies, leurs rituels funéraires, leurs migrations… L’exposition « Momies » propose ainsi d’explorer l’histoire de quelques individus momifiés, de découvrir l’importance et la diversité de cette pratique funéraire à travers le monde et d’interroger ses processus de patrimonialisation.
La momification est née il y a environ 9000 ans ; non pas en Égypte comme d’aucuns pourraient le penser, mais dans le désert d'Atacama, au Chili. Inventée, paradoxalement, pour rassurer face à la mort, elle a donné lieu au cours de sa longue histoire à de multiples innovations techniques.
On ne s’étonnera donc pas de trouver, au détour de l’une des vitrines de l’exposition, la reproduction d’un brevet d’invention dont l’original est conservé par l’INPI. Celui-ci, déposé le 11 août 1837 par le chimiste Jean-Nicolas GANNAL, avait pour objet de réserver des droits de propriété industrielle sur des « procédés perfectionnés pour embaumer les cadavres. »
Car en Europe, au XIXe siècle, on développe des procédés de conservation des corps par injection de substances chimiques, afin de garder une belle apparence aux défunts jusqu’aux funérailles. Un usage qui perdure aujourd’hui.
C’est donc dans la lignée d’une longue histoire que s’inscrit Jean-Nicolas GANNAL, considéré comme le père fondateur de l’embaumement moderne et de la thanatopraxie.
Une activité inventive qui ne s’arrêtera pas là et qu’il saura adapter à d’autres domaines, puisqu’il est également l’inventeur d’un « nouveau procédé pour fabriquer le cirage appelle (sic) cirage de bottes », d’un « moyen préservateur des effets de la transpiration sur les chapeaux » et de « procédés de conservation des substances animales et végétales employées dans l'économie domestique et industrielle » …
Alors, vous vous interrogez sur les modes de vie des défunts momifiés, leurs apparences de leur vivant, leurs conditions physiques, leurs rapports à la mort … ? Vous voulez en savoir plus sur Jean-Nicolas GANNAL et sa quête de la préservation ? Autant de questions qui trouveront des réponses au Musée de l’Homme jusqu’au 25 mai 2026 et au-delà – pour certaines d’entre elles – sur le site des archives de l’INPI.
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À propos du site des archives de l’INPI
Les archives historiques de l’INPI sont accessibles via la plateforme DATA INPI, onglet « archives historiques ».
Destiné à la fois au grand public, aux chercheurs et aux professionnels, ce site Internet donne un accès simple et rapide à deux fonds dont l’un est constitué de 410 000 brevets d’invention délivrés entre 1791 à 1901 et l’autre de 460 000 marques de fabrique et de commerce déposées entre1857 à 1920.
En vertu d’une convention signée en 2008 avec le ministère de la Culture, l’Institut a le rare privilège de gérer directement les archives historiques qu’il conserve. Fruits de la créativité d’inventeurs, d’ingénieurs mais aussi d’artistes, elles sont l’une des sources incontournables de l’histoire des techniques mais aussi économique, sociale et culturelle de la France depuis le XIXe siècle.
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