Garnerin invente le parachute (1802)

André-Jacques Garnerin effectue le premier saut en parachute en octobre 1797 au-dessus du parc Monceau. Une version améliorée et plus stable de l'engin fera l'objet d'un brevet en 1802. Mais son invention remonte à 1792 dans des circonstances plus sombres.
Quand la prison libère l'imagination

Elève du physicien Charles – inventeur du ballon à hydrogène, André-Jacques Garnerin est emprisonné dans les geôles autrichiennes en 1792 lorsqu’il imagine un système fait de toile et de cordes qui lui permettrait de sauter des remparts de sa prison sans se tuer. Heureusement libéré avant de pouvoir passer à l’acte, il poursuit son idée jusqu’à ce jour d’octobre 1797, où, à 700 mètres au-dessus du parc Monceau, il coupe la corde qui maintient son parachute sous un ballon gonflé à l’hydrogène. Campé dans une nacelle suspendue à une voilure en panneaux de soie, il atterrit passablement secoué et avec une légère entorse à la cheville mais vivant ! Il s’agit là du premier saut en parachute de l’histoire, et c’est un triomphe.

Par la suite, pour calmer les oscillations violentes de la nacelle, l’astronome Jérôme de Lalande lui conseillera de ménager une ouverture au centre de la voilure. C’est sur cette version améliorée qu’un brevet sera déposé par l’élève et épouse d’André-Jacques Garnerin, Jeanne-Geneviève Labrosse, la première femme parachutiste.

Brevet n° 195, déposé le 11 octobre 1802