Tassiopée : l’art de la tasse 100 % comestible

La start-up parisienne Tassiopée a imaginé des tasses en biscuit : une fois le café bu, elles se croquent, ce qui permet de réduire la consommation de plastique… sans limiter la consommation de cafés gourmands ! Rencontre avec Nicolas Richardot, président directeur général.

> Quelle est l’activité de votre entreprise en quelques mots ?
Nicolas Richardot
 : Tassiopée est née d’un double constat sur la consommation de café : d’une part l’utilisation croissante de gobelets en plastique – près de 5 milliards rien que pour la France – d’autre part l’évolution de « l’instant café » qui s’accompagne de plus en plus souvent d’une gourmandise. Nous avons ainsi créé la tasse qui se croque pour une pause délicieuse, peu calorique et écoresponsable. Elle est confectionnée à base d’ingrédients bio et bénéficie d’une technologie particulière qui permet au biscuit de résister à la chaleur et à l’humidité. Notre marché visé est dans un premier temps l’événementiel, les traiteurs, les entreprises, les restaurants et hôtels.

> Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ?
N.R.
 : C’est une reconnaissance forte pour l’équipe étant donné la part importante que représente la R&D dans notre activité. Cela confirme le caractère innovant de notre produit et la cohérence de notre stratégie PI. Pour les investisseurs, partenaires et clients, c’est un gage de confiance qui les incite à collaborer avec nous. Finalement, pour une entreprise française qui produit en France, être reconnue par un acteur national de premier plan comme l’INPI, c’est à la fois très encourageant et valorisant.

> Vous êtes nominé dans la catégorie Marque, en quoi votre stratégie de propriété intellectuelle est-elle un levier de croissance ?
N.R. 
: Au démarrage, nous avons bénéficié d’un Prédiagnostic financé par l’INPI, ce qui nous a permis de prendre conscience de l’importance de la Propriété Intellectuelle (PI) et de structurer notre stratégie de manière cohérente. Nous avons ainsi déposé notre marque qui est pour nous majeure puisqu’elle véhicule nos valeurs. Nous voulons créer une communauté forte autour de l’écologie gourmande et valoriser au maximum le « made in France ». Nous avons également déposé nos dessins et modèles, et bien sûr des brevets sur les propriétés de résistance à la chaleur et à l’humidité de notre biscuit. Nous allons continuer à faire des dépôts pour faire barrière aux potentiels concurrents. Notre objectif est de développer de nouveaux produits pour nous positionner comme leader du marché, mais aussi de mettre notre technologie à disposition de l’industrie biscuitière, notamment pour prolonger la période de conservation. Nous allons donc être amenés à recourir de plus en plus à la PI.

> Avez-vous un conseil à donner à des entrepreneurs ?
N.R.
 : Tout d’abord de passer du temps avec les utilisateurs pour bien définir le besoin. C’est la démarche de design thinking que nous avons engagée. Le client consommateur doit être au centre de tout et la technologie venir au service de ses besoins. Je dirais ensuite de tester son marché, sa solution, et de commercialiser le plus rapidement possible. Il est également important de s’entourer d’une équipe et de partenaires de qualité. Et pour bien commencer en matière de PI, de réaliser un Prédiagnostic avec l’INPI.