La France désormais pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers

18/06/2020
La France est devenue pour la première fois en 2019 le pays européen le plus attractif pour les investisseurs étrangers. Elle a concentré 18,7 % des investissements étrangers contre 17,3 % pour le Royaume-Uni et 15,1 % pour l'Allemagne. Elle devra néanmoins défendre sa place dans un contexte de compétitivité exacerbée suite à la crise du Covid-19 qui a fragilisé de nombreuses entreprises.

Avec 1 197 projets au cours de l’année 2019, la France devient la première destination européenne des investissements étrangers selon le baromètre du Cabinet Ernst&Young (EY) réalisé en janvier et avril puis publié fin mai 2020. Elle devance pour la première fois le Royaume-Uni (1 109) et l’Allemagne (971), ses éternels concurrents.

Les investissements étrangers en France ont augmenté  de 17  % (soit 3 points) par rapport à 2018, contre une progression limitée à 5 % au Royaume-Uni et une stagnation en Allemagne. Une performance historique que l’étude explique par le « redressement de notre attractivité et une amélioration de notre compétitivité ».

Parmi les atouts de la France, Christophe Lecourtier, Directeur général de Business France, cite notamment une politique favorable aux entreprises avec des réformes de la fiscalité et du droit du travail menées depuis 2017. Aux yeux des dirigeants d’entreprises étrangers interrogés dans 203 pays en janvier 2020 par le cabinet, la France gagne ainsi en attractivité.

La crise sanitaire et économique liée au Covid-19 rebat néanmoins les cartes de l’investissement pour 2020 et les années suivantes. La compétition entre pays pour attirer les investisseurs étrangers se durcit et les projets sont soumis à une forte révision.

A l'échelle européenne, environ 65  % des investissements annoncés en 2019 seraient maintenus - sauf au Portugal et en Pologne où le taux est de 80 % en raison de projets plus utilisateurs de main d’œuvre à bas coût -, 25 % seraient reportés ou fortement révisés, et 10 % annulés.

Lors d’un second sondage réalisé fin avril 2020, EY a interrogé des dirigeants européens issus de tous les secteurs et à la tête d’entreprises de toutes tailles sur leurs prévisions d’investissement en 2020 et 2021. Leurs réponses sont un éclairage évidemment provisoire, mais à cette date, plus de la moitié des dirigeants interrogés (51 %) n’envisageaient qu’une réduction mineure de leurs projets d’investissement en 2020. 15 % d’entre eux prévoyaient une révision substantielle et 23 % un report à 2021.

Le cabinet EY a également demandé aux dirigeants d'entreprises étrangers de formuler des recommandations à moyen terme à la France pour que celle-ci reste attractive dans le contexte de la pandémie. Ces principales recommandations sont :

  • Parer les risques de réduction massive de l’emploi en jouant sur la flexibilité et la fiscalité
  • Affirmer la France comme un hub technologique résilient et incontournable en Europe
  • Relancer durablement la France par un effort massif de soutien à l’entrepreneuriat.

Le rapport cite finalement parmi les avantages conrurrentiels de la France plusieurs secteurs clés : les énergies renouvelables, la santé, l’intelligence artificielle, la robotique et les technologies de fabrication avancée.

Enfin, l’étude souligne que 80 % des investisseurs interrogés fin avril leur ont précisé que la nature et le poids des plans de relance pèseront dans leurs futures décisions de localisation en 2020.

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