Énergies propres : la France, deuxième pays européen le plus innovant

25/05/2021
La France se classe à la deuxième place européenne et à la sixième place mondiale des pays déposants le plus de brevets dans le domaine des énergies sobres en carbone. Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies se classe à la 1e place mondiale des organismes publics, dans ce secteur où l’innovation ralentit depuis dix ans.

Avec 17 487 brevets déposés entre 2000 et 2019, la France se classe au deuxième rang européen et à la sixième place mondiale des pays les plus innovants en matière d'énergies sobres en carbone, d’après une récente étude de l'Office européen des brevets (OEB) et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) intitulée « Technologies énergétiques propres : tendances mondiales en matière d'innovation ».

Parmi les déposants français, Safran se classe premier, avec 1 997 brevets déposés, suivi du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies (CEA) (1 772) et du groupe PSA (1 112).

Le CEA est en tête des organismes publics au niveau mondial. L'IFP Énergies nouvelles (717 brevets) et le CNRS (568 brevets) se classent par ailleurs dans le top 10 mondial des établissements publics, preuve de l'excellence de la recherche publique française.

Parmi les brevets de technologies aux énergies sobres en carbone déposés, la France a entre 2010 et 2019, été particulièrement active dans les secteurs de l'aviation (1 870 brevets déposés), de l'automobile (1 614), des véhicules électriques (1 459), des infrastructures (1 219) et des batteries (1 197). Pour autant, elle se distingue surtout par la place qu'elle tient dans des domaines plus pointus et moins courus : elle totalise 12 % des brevets déposés à l'échelle mondiale dans le secteur ferroviaire, 11 % de ceux traitant du nucléaire et 6 % de ceux liés aux énergies marines.


Une croissance mondiale au ralenti

Au niveau mondial, c’est le Japon qui domine avec 25 % des dépôts de brevets dans le secteur des énergies sobres en carbone, devant les États-Unis (20 %), l’Allemagne (11,6 %), la Corée du Sud (10 %), la Chine (8 %) et la France (4 %).

Le classement des entreprises les plus innovantes dans ce secteur est par ailleurs dominé par Toyota (13 124 brevets déposés), Samsung (12 023) et Panasonic (10 073).

Les dépôts de brevets en matière d'énergie propre ont néanmoins vu leur taux de croissance annuel ralentir cette dernière décennie dans le monde. Entre 2000 et 2013, le taux de croissance annuelle s'élevait à 12,5 % à l'échelle mondiale, avant de fléchir entre 2014 et 2016. Malgré une légère augmentation de 2017 à 2019, le taux de croissance est quatre fois plus faible qu’il y a 10 ans (3,3 %).

Or le monde ne pourra contenir le réchauffement climatique que « par une accélération majeure de l'innovation en matière d'énergie propre », estime l'AIE. Et « près de la moitié des réductions d'émissions, permettant d'atteindre un niveau zéro d'ici à 2050, devraient provenir de technologies qui ne sont pas encore sur le marché » décrypte Fatih Birol, directeur exécutif de l'IEA.


Des technologies qui évoluent

Les technologies transversales, comme les batteries, l'hydrogène, les réseaux intelligents ainsi que le captage, l'utilisation et le stockage du dioxyde de carbone (CUSC), qui jouent un rôle décisif dans la transition énergétique, ont connu la plus forte croissance globale depuis 2017. Leur part est passée de 27 % de l'ensemble des brevets de technologies d'énergies propres en 2000 à 34 % en 2019.

Les technologiques relatives aux secteurs d'utilisation finale représentent par ailleurs dorénavant 60 % des brevets déposés, grâce notamment au développement rapide des véhicules électriques et de l'infrastructure. Alors que les brevets liées aux énergies renouvelables comme l'éolien, le solaire, la géothermie ou l'hydroélectricité, ainsi que d'autres technologies relatives à l'approvisionnement en énergies sont en baisse depuis 2012.

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