Laboratoire LAPLACE : quand conversion d’énergie et propriété intellectuelle se combinent avec succès

Finaliste des Trophées INPI 2020 catégorie Recherche, le laboratoire toulousain LAPLACE (UMR CNRS -Toulouse INP - Université Paul Sabatier) mène des recherches allant de l’étude des mécanismes physiques de conversion d’énergie jusqu’aux systèmes qui les mettent en œuvre. Depuis sa création en 2007, le laboratoire mise sur la propriété intellectuelle pour protéger et exploiter ses résultats de recherche. Rencontre avec la direction du LAPLACE, Olivier Eichwald et Xavier Roboam.

  • Pouvez-vous nous parler de l’activité de votre laboratoire en quelques mots ?


Direction du LAPLACE : Le LAPLACE – « La » pour Laboratoire, « pla » pour plasma et « ce » pour conversion d’énergie – est un laboratoire de recherche en sciences de l'ingénieur, fondé en 2007 à Toulouse.  Nos activités couvrent un large spectre, allant des sciences fondamentales, à la conception de systèmes complets de conversion d'énergie.

Plus précisément, nos travaux de recherche se concentrent sur la physique des plasmas froids, des matériaux, de l’électromagnétisme et de la thermique. Mais aussi sur la conception et l’optimisation de systèmes complexes de production et de conversion d’énergie (statique et/ou dynamique) et à la prise en compte des contraintes de leur environnement de déploiement.

Cette diversité de savoirs et de compétences nous permet d’aborder les problématiques de conversion d’énergie dans leur ensemble.

Nous collaborons étroitement avec des partenaires industriels et institutionnels, dans l’aéronautique et l’espace, le transport et les systèmes embarqués, l’énergie, l’environnement et la santé.

En moyenne sur une année, nos activités de recherche donnent lieu à 6 dépôts de brevets, 140 publications dans des revues internationales, 250 conférences internationales et 40 soutenances de thèses.

Notre laboratoire compte plus de 300 personnes dont 50 % sont permanents. Nous percevons chaque année près de 5,5 millions d’euros de recettes, notamment grâce à nos projets collaboratifs.

 

  • Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ?


D.L. : Notre volonté est de transférer nos connaissances et nos technologies au service de l’industrie et de la société, notamment à travers des partenariats avec le marché aval. Etre finaliste aux Trophées INPI représente une valorisation de ce travail et est une reconnaissance de nos activités d’innovation. Cela nous pousse à maintenir nos recherches à caractère fondamental pour les développements techniques et scientifiques futurs.

 

  • Vous êtes finaliste dans la catégorie Recherche, en quoi votre stratégie de propriété intellectuelle est-elle un levier de croissance ?


D.L. : Notre stratégie en propriété intellectuelle (PI) est basée sur deux axes qui se complètent : nous déposons des brevets en copropriété avec nos partenaires industriels, qui en ont l’exploitation. Et nous protégeons nos résultats propres grâce à notre filiale de valorisation, la SATT TTT (Toulouse Tech Transfer), qui recherche ensuite des licenciés. Le dépôt de brevets nous permet ainsi de protéger nos résultats et de les exploiter.

Cette stratégie nous permet également de gagner de la crédibilité, notamment sur notre capacité à transférer nos technologies. Nous bénéficions ainsi d’une reconnaissance internationale auprès des industriels qui collaborent volontiers avec nous.

Enfin certaines de nos innovations, notamment de rupture, sont valorisées à travers la création d’entreprises. Quatre start-up ont déjà été créées à partir des travaux de notre laboratoire.

 

  • Avez-vous un conseil à donner aux entrepreneurs et chercheurs ?


D.L. : Pour chaque activité, les chercheurs doivent avoir le réflexe et le souci de protéger et valoriser leurs résultats de recherche dès les premiers stades de leurs projets.

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