Learn&Go : l’innovation au service de l’apprentissage

Basée à Rennes, Learn&Go développe des applications destinées à favoriser l’apprentissage par le numérique et à aider les enseignants dans leur pratique. L’entreprise se développe grâce à des innovations sans cesse enrichies, aussi bien au niveau des langues proposées que des cibles concernées. Rencontre avec Benoît Jeannin, Fondateur de Learn&Go. La start-up sera présente sur notre stand à Viva Technology !

Décrivez-nous votre activité en quelques mots 
Benoît Jeannin
: Learn & Go est spécialisée dans la conception d’applications pédagogiques destinées à faciliter l’apprentissage en classe ou à la maison. Après trois ans de recherche en collaboration avec l’IRISA (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires) et le laboratoire Intuidoc, auprès de 1000 enfants issus de 40 classes et de 16 écoles de l’Académie de Rennes, nous avons mis sur le marché notre première application, Kaligo, portant sur l’apprentissage de l’écriture sur tablette avec stylet. Nous avons ensuite lancé Kassis, le bloc-notes numérique d’échanges interactifs et collaboratifs entre enseignants et étudiants du second degré, et Kidoo, le cahier de suivi pour les enseignants des écoles maternelles.

Quelle a été votre démarche concernant la PI ?
B.J. : La PI est une démarche menée en continu : on dépose au fur et à mesure. Nous avons dès le début protégé notre design et nos brevets. Nous sommes propriétaire avec la SATT (Société d’accélération du transfert de technologies) Ouest Valorisation des brevets que nous exploitons en exclusivité sur certains des domaines. L’INPI de Rennes nous a conseillés pour nous protéger au mieux et valoriser notre innovation qui concerne le logiciel mais aussi l’interface qui est un élément clé de notre produit : il faut être particulièrement attentif à cet aspect-là quand il s’agit d’apprentissage à destination d’enfants. Notre innovation pédagogique est basée sur l’analyse des tracés graphiques et des phonèmes : elle permet une réponse immédiate et une correction des erreurs. Nos analyses s’appuient sur des moteurs d’intelligence artificielle, qui ont été nourris d’informations collectées auprès d’enfants de différents pays. À ce jour, aucun produit concurrent n’apporte les mêmes analyses et feedbacks. Nous devons donc nous protéger pour garder notre avance technologique qui intéresse notamment les Gafa.

Quelles sont vos prochaines étapes de développement ?
B.J. 
: La version initiale de Kaligo est en langue française. Nous développons aujourd’hui une version anglaise, pour laquelle il y a un potentiel énorme, et nous allons nous atteler à l’arabe pour lequel il y a une vraie attente. Par ailleurs, dans le cadre d’un projet européen, nous travaillons depuis fin 2018 en direction des allophones (populations migrantes, réfugiés, demandeurs d’asile, etc.) afin de les accompagner dans l’apprentissage du français. Nous envisageons également de lancer d’ici un an, un an et demi une solution proposant des dictées. Et nous allons poursuivre notre action en direction des enfants à besoins spécifiques : notre cahier a également pour vocation de contribuer à faciliter le diagnostic et la rééducation des troubles de l’apprentissage de l’écriture comme la dysgraphie et la dyspraxie chez les enfants et les jeunes adultes. Ce projet est mené avec le soutien de la région Bretagne et des fonds Feder.