Gustave Eiffel dépose le brevet de sa tour (1884)

Du haut de ses 300 mètres, le symbole de la capitale française surplombe Paris depuis plus d'un siècle.
La Tour Eiffel n'était pas faite pour durer mais pour épater la galerie !

Brillant ingénieur porté par le contexte économique et les progrès de son temps, Gustave Eiffel devient rapidement un constructeur d’envergure mondiale. À son actif, on compte près de 300 ouvrages, ponts, viaducs, charpentes, églises, gares – y compris la structure interne de la statue de Liberté… et, bien sûr, la tour Eiffel. A l’origine de celle-ci : l’exposition universelle de 1889 pour laquelle la France souhaite exposer une tour qui dépasse tous les édifices jamais construits.

Deux ingénieurs de l’entreprise Eiffel, Émile Nouguier et Maurice Koechlin, conçoivent alors une « tour de 300 mètres ». Peu intéressé au départ par le projet mais finalement séduit par les améliorations apportées par l’architecte Stephen Sauvestre, Gustave Eiffel en co-dépose le brevet le 18 septembre 1884. Dès lors, il multiplie publicité et conférences pour concrétiser son projet et finit par signer une convention avec le gouvernement. Les travaux, débutés en janvier 1887, sont financés en grande partie par Eiffel et durent plus de deux ans, mobilisant 250 ouvriers.

Avec plus de 2 millions de visiteurs durant les six mois de l’exposition, l’édifice rencontre un vif succès. Mais, l’exposition achevée, la curiosité retombe vite. Pour prolonger la durée de vie de la tour, qui devait être démontée vingt ans après, Eiffel démontre son intérêt scientifique, comme support d’antenne radio et surtout pour ses expériences en aérodynamique. Plus d'un siècle plus tard, la vieille dame est toujours debout.

Brevet n° 164 364, déposé le 18 septembre 1884