ILM : Institut Lumière Matière

Lauréat de la catégorie Recherche, l'Unité mixte de recherche en physique et physico-chimie rattachée à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et au CNRS, l’ILM travaille la synthèse et la caractérisation de la matière. Le point avec Brigitte Prével, directrice adjointe déléguée à la valorisation et à la communication.

> Pouvez-vous nous présenter l’activité du laboratoire en quelques mots ?
Brigitte Prével 
: L’ILM, situé sur le campus LyonTech-la Doua, à Villeurbanne,

est un laboratoire de recherche en physique et en physico-chimie d’environ 300 collaborateurs développant une recherche fondamentale et appliquée à l’interface avec : l’ingénierie, via le développement d’instruments de mesure par exemple ; la biologie, notamment l’étude de molécules, cellules et tissus ; la santé, par exemple les applications des nanoparticules dans l’imagerie médicale et le traitement du cancer ; ou encore l’environnement, via des mesures de la qualité de l’air. L’ILM est né en janvier 2013 de la fusion de trois laboratoires de recherche en physique et est aujourd’hui spécialisé dans la synthèse et la caractérisation de matériaux sur toutes les échelles dimensionnelles et temporelles. La lumière est l’un des plus importants outils utilisés pour sonder et façonner la matière.

> Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ?
B. P.
 : Nous en sommes très heureux ! C’est très important et gratifiant pour notre laboratoire car notre politique tend justement à développer la valorisation de la recherche et l’innovation. Cette nomination est en quelque sorte une reconnaissance de nos actions en ce sens.

> Vous êtes nominé dans la catégorie recherche ; comment utilisez-vous la propriété intellectuelle dans ce cadre-là ?
B. P.
 : Cela passe beaucoup par le dépôt de brevets, notamment d’applications. Nous en déposons en moyenne cinq ou six par an et le chiffre sera encore plus important en 2017. Pour ces brevets, soit nous détenons, avec nos deux tutelles, la propriété intellectuelle, soit nous la partageons avec des industriels. Nous signons également une vingtaine de contrats de collaboration industrielle par an. Enfin, en moins de deux ans, nous avons vu naître trois spin-off du laboratoire et une start-up partie se développer dans une autre région. La petite dernière par exemple, Ablatom, dont la création date de début 2017, travaille sur la technologie LIBS qui permet d’analyser la composition chimique de matériaux. NH TherAguix, quant à elle, est une société de biotechnologie qui développe des nanoparticules radiosensibilisantes pour l’amélioration de la radiothérapie.

> Le thème de cette édition est « Sacrés Français ! » : qu’est-ce que cela vous inspire ? Vous reconnaissez-vous dans cette expression ?
B. P.
 : Cela m’évoque le « made in France » et montre bien le potentiel de recherche et d’innovation en France. Je le vois bien avec les start-up montées chez nous par de jeunes chercheurs qui partent d’une idée scientifique qu’ils appliquent à une question de société, et je crois beaucoup en eux !